Voix grave, armée de son inséparable Fender basse, après trois albums, Evie revient à ses premières amours électroniques avec « Le Hic ».
Bercée à la Massive Attack, Sting et la chanson française, on pense à la mélancolie d’une Françoise Hardy ou d’un Christophe qui auraient troqué les orchestrations de cordes pour d’envoûtantes programmations et des synthés lunaires, sur fond de drum and basse.
Composé entre Pigalle et le refuge familial en Bourgogne, ce disque, arrangé par Fred Perriot, mixé par Fabien Martin (Robi, Emilie Marsh, Céline Ollivier) et Soria, danse sur un fil ténu entre pop et chanson, tout en questionnant notre monde absurde.
Une réédition de l’album « Le Hic, etc » (Glory Daze) sortira à l’automne avec 5 titres additionnels, enregistrés et mixés par Clive Martin.
D’une elliptique rupture au son d’un « Silence Radio » aux portraits d’anonymes en quête d’une place dans « Figurant », en passant par le refrain hypnotique d’un amour illusoire « Des vents contraires », Le « Hic », ironise sur nos dépendances numériques, nos existences et nos liens aux contours parfois trop synthétiques.
Et de l’intime à l’universel il n’y a qu’un pas quand le très electro « Papapa », sur la perte du père, fait écho à celle du grand frère, « L’Antichambre », dernière production autour d’un piano voix.
Une Dark Pop sans filtre, comme une flamme têtue dans la « Nuit Noire ».